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Tachoures, studs et bitume — Zara × Ludovic de Saint Sernin

La fête se glisse dans le tissu. Cuir, maille et lumière mêlées, la nouvelle collaboration entre Zara et Ludovic de Saint Sernin fait du corps un langage et du vêtement une onde. Sortie le 17 novembre 2025, cette capsule unisexe parle de liberté, de désir, et d’une élégance qui ne s’excuse pas.

C’est une nuit d’automne à New York. Sur un trottoir encore humide, les vitrines reflètent les néons d’un bar et la lueur métallique d’un trench en cuir brun. La scène n’est pas mise en scène : elle respire. Là, dans ce croisement entre ville et peau, naît la collaboration entre Ludovic de Saint Sernin et Zara.

Le créateur français, connu pour ses silhouettes sensuelles, transparentes et traversées de désir, imagine une capsule qui rend hommage à la ville qui ne dort jamais — un hommage à ses héros, à sa communauté queer, à cette énergie nocturne qui transforme le bitume en piste de danse. Zara, de son côté, prête au projet sa puissance mondiale et son ancrage dans la vie quotidienne. Ensemble, ils inventent une mode accessible mais vibrante, où le vêtement retrouve sa force originelle : celle d’habiller le mouvement.

De l’ombre à la lumière, un dialogue entre les mondes

Tout commence à La Corogne, lors d’une rencontre entre le créateur et Marta Ortega, présidente d’Inditex. L’envie d’une collaboration s’impose comme une évidence. Ludovic de Saint Sernin accepte le défi : traduire son univers charnel et radical dans un langage compréhensible par un public global. Il n’adoucit pas son style ; il le déplace. Les œillets métalliques deviennent des studs plats, plus discrets, presque tactiles. Le cuir, signature de son travail, s’assouplit. Le tricot se densifie. Le résultat tient autant de la mode que du manifeste, d’un dialogue entre la nuit et la lumière.

Le créateur confie à Vogue : « Je veux que les gens ressentent quelque chose en portant ces vêtements, qu’ils aient confiance, qu’ils se sentent beaux. » L’intention est là : une élégance fluide, inclusive, sans hiérarchie.

Matières, nuits, signatures

Le cœur de la collection bat dans ses textures. Le cuir brun ou noir structure les silhouettes, tandis que le pony-hair, la maille métallique et le denim encerclé introduisent des vibrations sensorielles. Rien n’est figé : le vêtement bouge, se plisse, s’éclaire sous le néon.

Le trench-coat en cuir à studs, pièce phare, concentre l’esprit de la capsule. Il s’impose comme une armure souple, une peau seconde pour la ville. Autour, des pantalons ajustés, des tops transparents, des combinaisons intégrales, des chemises ouvertes sur le torse composent un vestiaire unisexe — fluide, sincère, traversé de désir. Les tons sombres dominent : noir, brun, acier, ponctués d’éclats de blanc et de rouge. Cette économie de couleur amplifie la matière : tout repose sur la lumière, sur la façon dont elle glisse sur le cuir ou s’accroche au métal. Ici, la sensualité n’est jamais tapageuse ; elle est incarnée. Une élégance qui sent la peau et la ville, la sueur et le parfum, la nuit et l’aube.

Le vêtement comme manifeste

Cette collaboration ne cherche pas à diluer le propos du créateur, mais à le diffuser. Ludovic de Saint Sernin, figure d’une nouvelle génération queer européenne, s’inscrit dans un mouvement où le vêtement est un acte politique doux : celui d’être soi, visible, libre. Zara, en ouvrant son espace à cette vision, assume une forme de risque : celui de la singularité. Mais c’est justement dans cette tension que la collection trouve sa beauté — entre la masse du prêt-à-porter et l’intimité du geste couture. Le vêtement devient alors un territoire commun : celui où chacun peut se glisser, quelle que soit sa peau, son genre ou son regard.

Dans le murmure d’une soirée d’hiver, un stud brille sur une manche. Une chemise en maille glisse sur une épaule. Le cuir craque doucement à chaque pas. La capsule Zara × Ludovic de Saint Sernin n’est pas une collection : c’est une atmosphère. Elle capte le battement du monde, entre fête et solitude, entre puissance et douceur. Quand la ville se tait, le vêtement parle. Et dans ce silence chargé de lumière, il murmure : « Je vis. »


Nom complet : Zara × Ludovic de Saint Sernin — Capsule Collection 2025
Date de sortie : 17 novembre 2025 (en ligne et boutiques sélectionnées)
Site web : zara.com / ludovicdesaintsernin.com

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