Du 26 au 30 août 2026, Rock en Seine revient au Domaine national de Saint-Cloud avec une affiche d’une densité rare. The Cure, Interpol, Slowdive, Nick Cave, Deftones, Tyler, The Creator, Turnstile… L’édition mêle sans hésiter légendes mélancoliques, décharges punk-hardcore et sensibilités indie. Le festival parisien assume plus que jamais son rôle : offrir un panorama vivant, contrasté et viscéral des musiques actuelles.
Cette année, Rock en Seine a décidé de jouer sur plusieurs registres émotionnels. Le festival s’ouvrira avec Tyler, The Creator, artiste insaisissable dont les concerts — entre performance totale et chaos contrôlé — promettent une entrée en matière spectaculaire. Deux jours plus tard, Nick Cave & The Bad Seeds viendront plonger Saint-Cloud dans une intensité plus sombre, entre poésie incandescente et liturgie rock. Enfin, pour la clôture, The Cure déploiera son cortège de mélancolies lumineuses : Robert Smith, en maître de cérémonie gothique, offrira sans doute l’un des moments les plus attendus du week-end.
Une programmation 2026 ample et magnifiquement contrastée
Au-delà de ces repères majeurs, l’affiche se déploie comme une vaste cartographie des sensibilités contemporaines. Interpol apportera ses guitares froides et sa tension new-yorkaise, tandis que Slowdive glissera le public dans ses nappes shoegaze, d’un onirisme presque liquide. À d’autres moments, l’énergie deviendra plus brute : Deftones combineront leurs assauts métalliques à des atmosphères presque éthérées, Turnstile fera déferler son hardcore effervescent, et Amyl & The Sniffers ramèneront ce punk décousu qui transforme n’importe quelle scène en déflagration. Même la scène française trouvera sa part de rugosité avec LANDMVRKS, dont le metalcore fédérateur a déjà enflammé plusieurs festivals européens.
Ce mélange, loin du hasard, compose un récit cohérent : celui d’un festival qui refuse de choisir entre introspection et vacarme, entre héritage gothique et colère post-punk. Rock en Seine 2026 se lit comme un aller-retour permanent entre douceur et abrasion, entre ciel noir et guitares en feu. On passe d’un rêve flottant à une claque électrique — souvent dans la même journée.
Un festival qui embrasse tous ses paradoxes
Ce qui frappe dans cette édition, c’est la manière dont elle assemble des fragments d’époques, de scènes et d’humeurs pour créer un tout vibrant. Le gothique élégant de The Cure peut cohabiter avec les tempêtes de Deftones, la tendresse cosmique de Slowdive croiser le tumulte de Turnstile, la noirceur raffinée de Nick Cave répondre à l’excentricité lumineuse de Tyler, The Creator. Ce va-et-vient permanent entre ombre et lumière donne à Rock en Seine 2026 une profondeur singulière, presque narrative.
En somme, le festival confirme qu’il n’a plus besoin de brandir une identité unique : il préfère les tensions fertiles, les contrastes assumés, les zigzags esthétiques. À Saint-Cloud, cet été, les guitares dialogueront avec les synthés, la nostalgie avec l’urgence, et le public avec lui-même. La promesse est simple : cinq jours pour se perdre, se laisser traverser, et peut-être retrouver ce frisson rare que seuls les festivals savent encore offrir.
Rock en Seine – Du 26 au 30 août 2026 – Domaine de Saint-Cloud – Billeterie
Premiers noms de la programmation :
- Mercredi 26 août 2026 : Tyler, The Creator, Sombr, Miki, Ravyn Lenae…
- Vendredi 28 août 2026 : Nick Cave & The Bad Seeds, The Black Keys, Franz Ferdinand, Biffy Clyro, Kurt Vile & The Violators…
- Samedi 27 août 2026 : Deftones, Turnstile, Amil & The Sniffers, Landmvrks, Lambrini Girls…
- Dimanche 28 août 2026 : The Cure, Interpol, Slowdive…







