Sur un trottoir du Haut-Marais, un manteau ajusté traverse la lumière du matin, une chemise blanche se pose sous un blouson en laine, un jean droit suit le rythme de la rue. AMI Paris s’inscrit dans ces gestes simples, dans cette allure calme que la ville façonne. Un vestiaire né pour accompagner les journées réelles.
AMI Paris voit le jour en 2011, fondée par Alexandre Mattiussi, après près d’une décennie passée dans les studios de maisons comme Dior Homme, Givenchy ou Marc Jacobs. À trente ans à peine, il crée une marque qui porte ses initiales mais surtout une idée : faire une mode parisienne qui parle à ceux qui vivent la ville au quotidien.
Dès les premières saisons, AMI s’impose comme une alternative rare dans la mode masculine : une marque de créateur, mais lisible. Une maison parisienne, mais proche des usages. Mattiussi revendique un rapport chaleureux au vêtement, loin des postures intimidantes. Un vestiaire que des amis (d’où AMI) pourraient porter sans hésiter, qu’ils soient stylistes, ingénieurs, serveurs, étudiants ou acteurs. Le décor d’origine est clair : Paris, ses rues, ses cafés, sa manière unique de mélanger l’élégance à la simplicité. AMI en fait son moteur, son vocabulaire, sa respiration.
Origines d’un geste
Avant AMI, Mattiussi observe la mode de l’intérieur. Chez Dior Homme, il apprend la précision millimétrée du tailoring. Chez Givenchy, il explore la structure. Chez Marc Jacobs, il découvre l’importance du style comme attitude, pas seulement comme technique. Lorsqu’il lance AMI, il s’attache à réconcilier ces trois mondes avec ce qu’il voit chaque jour dans Paris : un manteau long sur un scooter, un hoodie porté sous une veste élégante, une chemise impeccable associée à un pantalon simple. Ce mélange, entre soin et décontraction, devient le socle de la marque.
Les premières collections posent immédiatement un langage. Les manteaux en laine épaisse ont des épaules nettes mais non rigides. Les pantalons tombent droit, sans effet. Les pulls jouent sur le volume, jamais sur la surenchère. Le vestiaire évoque l’homme parisien tel qu’on le croise dans les rues : assuré mais pas ostensiblement, précis mais pas obsédé par la précision. Ce qui définit AMI, dès les débuts, c’est cette réalité observée, un geste simple, presque évident, que la marque sublime avec une coupe juste et des matières durables.
L’atelier comme langage
Le premier studio AMI, rue de Poitou dans le Marais, fonctionne comme un atelier de proximité. Mattiussi y développe une approche centrée sur le porté : un vêtement n’est bon que lorsqu’il vit bien. La coupe doit soutenir une journée entière, du bureau à un dîner improvisé, d’un rendez-vous à une promenade sur les quais. Les matières jouent un rôle clé. Les laines viennent de manufactures reconnues pour leur solidité. Les gabardines gardent leur tenue même après plusieurs saisons. Les cotons utilisés pour les chemises ont cette densité légère qui résiste au temps. Rien n’est décoratif ; tout sert la silhouette.
Le Ami de Cœur, dessiné par Mattiussi lorsqu’il était enfant, apparaît tôt comme une signature. Ce n’est pas un logo destiné à envahir la surface des vêtements, mais un signe personnel qui devient emblème. Lorsqu’il s’impose sur les sweats, les pulls ou les t-shirts, il incarne une forme de convivialité — un marqueur parisien doux, presque affectif. Dans cet atelier, la mode n’est pas pensée pour impressionner. Elle est conçue pour accompagner. AMI cultive une esthétique qui s’appuie sur la justesse, pas sur la tension.
Une présence dans la ville
Paris n’est pas seulement l’inspiration d’AMI : c’est son terrain. Ses premières boutiques, rue de Grenelle, puis rue Saint-Sulpice, puis la grande adresse boulevard Beaumarchais, ont la particularité d’être des lieux ouverts, lumineux, où l’on reconnaît l’atmosphère d’un appartement parisien revisité. Les campagnes, souvent photographiées dans les rues, mettent en scène des amis, des artistes, des inconnus. Le casting est un langage : Mattiussi préfère les visages vivants, ceux qui racontent une trajectoire plutôt qu’un idéal figé. Le défilé AMI, qu’il s’installe sur les toits, sur les quais ou dans un jardin public, reflète la même philosophie : montrer la ville à travers ceux qui la traversent. Que ce soit à Tokyo, Londres, Shanghai ou New York, chaque boutique ouverte sous le nom AMI cherche à traduire cet esprit parisien. Non dans un décor cliché, mais dans une sensation d’accueil, de proximité, de calme. À l’international, AMI devient ainsi l’une des marques qui représentent le mieux une certaine idée de la France : élégante, accessible, juste.
En un peu plus d’une décennie, AMI a façonné une identité claire : une mode parisienne ancrée dans la réalité, construite autour du geste quotidien plutôt que du spectaculaire. Une marque qui raconte Paris dans ce qu’il a de plus juste : une allure simple, une précision tranquille, une élégance qui se glisse dans la ville.
La story AMI Paris :
Partie 1 : La ville comme lieu d’originela ville comme lieu d’origine
Partie 2 : Un vestiaire du réel
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