Cinq jours, une affiche déjà brûlante et un public qui se rue sur les billets : Beauregard dévoile vingt nouveaux noms pour son édition 2026 et transforme une fois encore le parc du château en territoire musical total. De la fougue punk aux pulsations électroniques, l’été normand s’annonce électrisant.
Quand John,le mystérieux maître de cérémonie du festival, “fait un cadeau avant l’heure”, ce n’est jamais un gadget. Cette fois, Beauregard enrichit son affiche avec vingt artistes supplémentaires, donnant soudain à l’été 2026 un parfum de retrouvailles fiévreuses. Du 1er au 5 juillet 2026, le château de Beauregard redeviendra cette enclave enchantée où se croisent légendes rock, étoiles pop, machines électroniques et nouveaux poètes francophones. Et à voir l’effervescence : 75 % des billets ont déjà disparu.
Derrière cette annonce se déplie une véritable fresque musicale. Le mercredi ouvre le bal avec un trio XXL : Aya Nakamura, Macklemore, Bob Sinclar (entre deux procès avec des vignerons…), soit un cocktail calibré pour faire danser jusqu’aux douves du château. Le jeudi joue la carte du contraste chic : Orelsan revient en voisin tutélaire, Pulp fait renaître ses fulgurances britpop, tandis que La Mano 1.9, Thylacine, Cassius, Girls in Hawaii, The Lanskies et Dynamite Shakers tracent un panorama où l’on saute des beats électroniques aux guitares rêveuses.
Le vendredi s’annonce plus nerveux : Feu! Chatterton déploiera ses incantations poétiques, The Hives leur rock contagieux, Gaëtan Roussel son élégance pop, pendant que Rilès, Mosimann, Nico Moreno ou les massifs SLIFT feront vaciller les murs du parc. Un enchaînement pensé pour que l’excitation ne retombe jamais.
Mais c’est peut-être le samedi qui condense le mieux l’ADN Beauregard : Dropkick Murphys pour l’énergie brute, Franz Ferdinand pour l’art de la ligne claire, Charlotte Cardin pour la douceur qui frappe juste, mitonnés entre les sets de Vald x Vladimir Cauchemar x Todiefor, Royel Otis, Agnes Obel, Shame, Jolagreen23 et Headcharger. Une journée comme une mosaïque émotionnelle, capable d’alterner sueur et suspension.
Enfin, le dimanche prend des allures de bouquet final : Pixies en maîtres de cérémonie iconoclastes, Armin van Buuren aux commandes de l’exaltation collective, Vanessa Paradis en note de grâce intemporelle, complétés par Gaël Faye, Kevin Morby, Houdi et L2B. Un dernier lever de soleil musical avant que le château ne retrouve son calme.
Au fond, ce que Beauregard offre chaque été dépasse la simple programmation : une façon de faire cohabiter massifs rock, électrons libres et promesses émergentes, sans jamais perdre l’élégance bucolique qui fait son charme. Et si les pass partent à toute vitesse, ce n’est pas un hasard : en Normandie, la magie tient autant à la scène qu’à ce décor classé, où chaque soirée ressemble à un rêve d’open air.
Reste à savoir si le château est prêt, une fois de plus, à vibrer plus fort que ses vieilles pierres.
Festival Beauregard – du 1er au 5 juillet 2026 – Hérouville-Saint-Clair – Infos et billeterie
