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The Last Dinner Party : un second album en feu

Formé en 2021, The Last Dinner Party a explosé sur la scène rock britannique avec un son aussi théâtral qu’inclassable. D’abord repéré pour leur énergie brute, le groupe a rapidement conquis le public grâce à un mélange unique de rock, de pop baroque et de théâtralité. Puis, après le succès de leur premier album, Prelude to Ecstasy (2024), primé aux BRIT Awards, le quintet féminin revient avec From the Pyre, sorti le 17 octobre 2025. Non seulement ce second opus a été enregistré dans des conditions mouvementées, mais il confirme aussi leur statut de phénomène musical et prouve qu’elles ne sont pas un simple feu de paille.

Une ascension fulgurante

Dès leurs débuts, Abigail Morris (chant), Lizzie Mayland, Emily Roberts, Georgia Davies et Aurora Nishevci ont marqué les esprits. En effet, repérées après des concerts électriques à Londres, notamment en première partie des Rolling Stones à Hyde Park en 2022, elles signent chez Island Records en 2022. Dès lors, leur premier single, Nothing Matters, devient un tube, tandis que Prelude to Ecstasy s’impose comme l’un des albums les plus acclamés de 2024. De plus, le groupe remporte même le BRIT Award du meilleur espoir.

Pour ce premier album, elles avaient fait appel à James Ford, un producteur réputé. En effet, il a travaillé avec des artistes comme Arctic Monkeys (AM, Tranquility Base Hotel & Casino), Depeche Mode (Delta Machine), Florence + The Machine (How Big, How Blue, How Beautiful) et Kylie Minogue (Aphrodite). Ainsi, son approche, à la fois précise et audacieuse, a permis à The Last Dinner Party de sculpter un son unique, mêlant rock, pop baroque et théâtralité.

Cependant, l’enregistrement de From the Pyre a failli être compromis. En premier lieu, initialement prévu avec James Ford, le projet est interrompu lorsque ce dernier est diagnostiqué avec une leucémie. C’est finalement Markus Dravs qui reprend le travail.

Markus Dravs : un producteur aux collaborations prestigieuses

Markus Dravs n’est pas un inconnu dans le monde de la musique. D’une part, il a notamment travaillé avec des artistes aussi variés qu’exigeants, comme Arcade Fire (The Suburbs), Coldplay (Viva la Vida or Death and All His Friends), Björk (Biophilia) et The Killers (Day & Age). D’autre part, son approche, à la fois expérimentale et méticuleuse, a permis à The Last Dinner Party de pousser leur son encore plus loin.

Contrairement à James Ford, qui avait insufflé une énergie pop et un côté immédiat à Prelude to Ecstasy, Markus Dravs a encouragé le groupe à explorer des textures plus complexes. En conséquence, il a aidé les musiciennes à développer des arrangements plus riches et une narration plus profonde. Ainsi, le résultat en est un disque où chaque morceau raconte une histoire, où les thèmes de l’amour, de la trahison et de la résilience sont traités avec une maturité rare pour un second album.

Un album forgé dans l’urgence et la passion

Contrairement à leur premier opus, From the Pyre a été écrit en grande partie pendant les fêtes de fin d’année 2024. En outre, certaines chansons, comme Count the Ways ou Second Best, existaient depuis la formation du groupe, mais elles ont été retravaillées pour refléter leur nouvelle maturité artistique.

Par ailleurs, Abigail Morris décrit cet album comme « un bûcher, un lieu de destruction et de renaissance, où les chansons sont les flammes ». Musicalement, From the Pyre puise dans le rock gothique, la pop baroque et même le glam des années 70, tout en gardant une identité résolument moderne. De surcroît, les critiques soulignent d’emblée cette évolution : « Un disque qui ajoute une touche sinistre à leur théâtralité, laissant leurs pairs sans voix » (BBC). En particulier, des titres comme The Scythe ou Agnus Dei illustrent cette transformation, mêlant mélodies envoûtantes et paroles tranchantes.

Enfin, l’album se présente comme une œuvre conceptuelle, où chaque morceau est une étape d’un voyage initiatique. De plus, cette approche narrative, couplée à une production soignée, en fait une expérience d’écoute immersive, presque cinématographique.

Un triomphe critique en Angleterre et aux États-Unis

Dès sa sortie, From the Pyre a reçu des éloges unanimes. Par exemple, Metacritic lui attribue un score de 88/100 et le qualifie de « chef-d’œuvre ». En Angleterre, la presse est tout aussi enthousiaste. Ainsi, The Guardian parle d’un « disque qui transcende les attentes, mêlant audace et vulnérabilité », tandis que NME salue « une évolution artistique fulgurante, où chaque morceau est une révélation ». De leur côté, aux États-Unis, Pitchfork souligne « une maturité précoce, rare chez un groupe aussi jeune », et Rolling Stone décrit From the Pyre comme « un tour de force qui place The Last Dinner Party au sommet du rock moderne ».

En outre, les fans ne sont pas en reste. En effet, sur les réseaux sociaux, les retours sont tout aussi élogieux. Certains soulignent « l’émotion brute » des textes, d’autres « l’énergie électrique » des mélodies. Enfin, certains vont même jusqu’à comparer l’album à des classiques comme The Dark Side of the Moon de Pink Floyd ou carrément le Hunky Dory de David Bowie, tout en notant son originalité. Ah, les fans, toujours trop… fan.

Pourquoi From the Pyre mérite d’être écouté ?

Au-delà des critiques dithyrambiques, From the Pyre s’impose comme un album essentiel pour plusieurs raisons. Premièrement, il marque une évolution artistique claire par rapport à Prelude to Ecstasy. En effet, là où le premier album jouait sur l’effet de surprise et une esthétique flamboyante, ce second opus approfondit les thèmes et affine les arrangements. Ainsi, il offre une expérience plus riche et plus cohérente.

Deuxièmement, la production de Markus Dravs donne aux morceaux une dimension presque cinématographique. En conséquence, elle renforce l’immersion et la théâtralité qui font la signature du groupe. Troisièmement, les textes de From the Pyre parlent à une génération en quête de sens. En particulier, entre résilience, amour et affirmation de soi, les chansons résonnent particulièrement auprès des publics féministes et LGBTQ+. Ces publics y trouvent un écho à leurs propres luttes.

Enfin, le groupe a su créer une communauté fidèle. En effet, cela s’explique notamment par des performances scéniques où costumes, scénographie et interaction avec le public sont soignés dans les moindres détails. Par exemple, leurs concerts à l’Olympia et au Zénith de Paris ont été salués comme des événements inoubliables.

Une tournée très attendue, avec une escale en France

Fortes de ce succès critique et public, The Last Dinner Party prépare une tournée européenne pour 2026. D’abord, des dates sont déjà annoncées dans les plus grandes salles du Royaume-Uni et d’Europe. Ensuite, en France, le groupe se produira au Zénith de Paris le 25 février 2026. Ce concert est d’ores et déjà très attendu par les fans. En effet, les billets, mis en vente dès l’annonce de la tournée, se sont écoulés en quelques heures. Ainsi, cela témoigne de l’engouement autour du quintet.

Par conséquent, cette tournée s’annonce comme l’occasion idéale pour découvrir From the Pyre sur scène. Là, la théâtralité et l’énergie du groupe devraient prendre une toute nouvelle dimension. Après avoir conquis les festivals et les salles britanniques, The Last Dinner Party s’apprête à confirmer son statut de phénomène international. En conclusion, une chose est sûre : ceux qui auront la chance d’assister à l’un de leurs concerts en ressortiront marqués, tout comme ceux qui écouteront From the Pyre en boucle.


The Last Dinner Party : From the Pyre (Universal music) – Sortie depuis le 17 octobre 2025

En concert au Zénith de Paris le 25 février 2025.

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