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Azzedine Alaïa expose sa collection Haute Couture 2003 à Paris

Avec Azzedine Alaïa, Paris respire la mode. Mais cette saison, la ville ne se contente pas de l’inspirer : elle la célèbre sous un angle rare, presque intime. L’exposition consacrée à la collection Haute Couture et Prêt à porter 2003 du couturier, ce magicien du fil et du corps, s’installe comme une révélation. Pas de défilé, pas de strass clinquant. Juste l’essence pure d’un génie qui a redéfini la silhouette féminine.

Oubliez les musées austères. À la Fondation Azzedine Alaïa, les robes ne sont pas sous verre. Elles dansent, presque. Installée dans un lieu inattendu — un espace brut, presque industriel —, l’exposition joue avec les contrastes. Les pièces iconiques d’Alaïa, souvent moulées comme des secondes peaux, dialoguent avec des œuvres d’art contemporain. Le résultat ? Une conversation visuelle entre la couture et la sculpture.

Alaïa ne créait pas des vêtements. Il sculptait des émotions. Ses robes en maille stretch, ses bustiers audacieux, ses jupes fendues jusqu’à l’audace : chaque pièce raconte une histoire de liberté. Et de désir. L’exposition le rappelle avec une scénographie qui épouse les courbes — comme ses créations.

@Bruce Weber

Pourquoi Cette Expo est un Événement ?

Parce qu’Alaïa, c’était bien plus qu’un couturier. Un rebelle. Il a ignoré les calendriers de la mode, refusé les diktats des tendances. Ses clientes ? Des femmes fortes : Grace Jones, Naomi Campbell, Michelle Obama. Des personnalités qui, comme ses robes, ne demandent pas la permission.

L’exposition met en lumière ses collaborations secrètes : les croquis inédits, les prototypes jamais commercialisés, les tissus qu’il caressait comme des trésors. On découvre un Alaïa artisan, obsédé par la perfection. Un homme qui cousait lui-même ses pièces jusqu’à 3h du matin.

@Bruce Weber

Le Saviez-Vous ?

  • Alaïa a commencé comme sculpteur avant de se tourner vers la mode.
  • Il a inventé la robe bandage, bien avant Herve Léger.
  • Ses défilés étaient des performances, avec des mannequins qui dansaient, pas qui marchaient.
  • Il a habillé Tina Turner pour son comeback légendaire.

Pourquoi Y Aller ?

Parce que c’est rare. Une exposition qui ne se contente pas de montrer, mais de faire ressentir. Les visiteurs repartent avec l’impression d’avoir touché du doigt le mystère Alaïa : ce mélange de rigueur et de sensualité, de tradition et d’avant-garde.

Et puis, il y a cette phrase de lui, gravée sur un mur : « La mode, c’est comme l’amour. Elle doit être libre. » À méditer, entre deux robes qui semblent attendre leur prochaine vie.


Azzedine Alaïa : Une Vie en Couture

Né en 1935 à Tunis, Azzedine Alaïa grandit entre les souks et les ateliers de couture. Fasciné par les corps et les tissus, il étudie la sculpture avant de s’installer à Paris dans les années 50. D’abord assistant chez Dior, puis Christian Lacroix, il lance sa marque en 1980 et révolutionne la mode.

Surnommé « le roi du moulant », il habille les icônes — de Greta Garbo à Lady Gaga — avec des pièces qui célèbrent la féminité. Artisan dans l’âme, il maîtrise chaque étape, du patron à la dernière couture. Discret, perfectionniste, il meurt en 2017, laissant derrière lui un héritage intemporel.

Son credo ? « La beauté sauve le monde. » Et ses robes, elles, sauvent les femmes de l’oubli.


Deux Expositions du 12 septembre au 16 novembre 2025 : De silence sculpté, la collection Couture 2003 Bruce Weber photographie la collection 2003

Fondation Azzedine Alaïa – 18 rue de la Verrerie 75004 Paris

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